Front Polisario : entre le marteau et l'enclume, par le passé et davantage aujourd'hui

L'étau se resserre autour du Front Polisario. Que faire devant la pression de la communauté internationale pour entamer des négociations sans conditions préalables ? Que faire aussi devant la pression des jeunes sahraouis des camps de Tindouf qui n’aspirent qu’à une chose : vivre normalement comme tous les jeunes du monde. Que faire, pour finir, devant la déferlante islamiste qui met le Front Polisario au pied du mûr vis-à-vis de la communauté internationale ?

Le Front Polisario, comme son nom l’indique, est sur plusieurs fronts. Il a gagné beaucoup de sympathie grâce à l’Internet. Concrètement, il a sabré un sacré revers de la part du Conseil de Sécurité des Nations Unis lorsque l’on sait que le processus d’autodétermination, seul cheval de bataille du Front, peut parfaitement être illustré par le projet d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc.

J’ai oublié, en le faisant exprèsJ, l’autre cheval de bataille du Front Polisario qui sont les droits de l’homme dans la région du Sahara Occidental. Le Front Polisario et ses supporters ont montré sur Internet des vidéos et des articles sur les manifestations survenues il y a deux ans dans la capitale de la région du Sahara Occidental, Laâyoune. Les revendications sociales légitimes des sahraouis de la ville ont été travesties par le Front Polisario en lutte pour la proclamation de l’indépendance. On a même osé parler de INTIFADA. Quelle foutaise d’intifada ! Une variante moderne de la bassesse intellectuelle du Front Polisario et de ses supporters. Oser associer la noble intifada à des heurs pour des revendications socio-économiques transformés en confrontation avec les services de l’ordre !

Messieurs les leaders du Polisario et leurs supporters, il n’y a eu qu’une seule Intifada, il n’y a qu’une seule intifada et il n’y aura qu’une seule intifada dans l’histoire de l’Humanité, celle du peuple PALESTINIEN.

L’opinion internationale ne se rend pas compte mais les enjeux sont énormes. Ils ne sont ni d’ordre politique ni d’ordre revendicatif, ils sont purement pécuniaires. Comment faire pour ne pas perdre la manne d’argent que rapporte ce conflit aux leaders du Front Polisario comme à ses supporters. Il s’agit manifestement de cela. Et pour que la manne ne s’arrête pas, il y a intérêt à ce que le conflit perdure.

Et pour que le conflit perdure, il est impératif que les leaders du Front et ses supporters trouvent la parade pour bloquer ce processus de négociation qui, faut-il le rappeler, s’il est mené en bonne foi, il ne pourra qu’aboutir à une solution mutuellement acceptable par les parties.

Espérons que les leaders du Polisario et ses farouches supporters iront dans le sens de la résolution 1754 des Nations Unis.

29 mai 2007
May 29, 2007